Embrasse-moi, menteur

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Présenté par : Jinrou-Scantrad

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Traduction : Alcancia

 

Correction : Angie

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Chapitre 9

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En un clin d’œil, il m’avait tiré par le poignet. Surpris par l’accumulation de tous ces évènements, je m’étais effondré contre son torse. Il avait entouré ma taille de son bras et m’avait tenu étroitement contre lui. Avant que je ne réalise ce qu’il se passait, j’étais assis sur ses genoux. 

 

Il avait enfoui son nez dans ma nuque avant d’inhaler profondément. Je n’avais pu que trembler, les yeux grands ouverts. Puis, il l’avait fait à nouveau, comme pour confirmer quelque chose.

 

— Bêta ? avait-il demandé. 

 

J’avais acquiescé et il avait incliné la tête. 

 

— Vraiment ? avait-il murmuré en souriant. 

 

Incapable de retenir mon souffle, j’avais dû prendre une respiration, collecter l’oxygène, et l’engloutir avec peine. Keith avait ouvert la bouche avant de mordre mon cou. 

 

— Haa…

 

À cet instant, j’avais inspiré bruyamment. Mon corps tout entier avait frissonné sous la sensation de la peau tendre qui avait été aspirée, doucement, mais avec ténacité. Quand j’avais posé une main tremblante avec hésitation sur l’épaule de Keith, il l’avait attrapée aussitôt pour la placer autour de sa nuque. Puis, il avait plongé sur la mienne. J’avais tressailli, avant qu’il ne déplace sa main sur ma hanche et remonte ma chemise pour caresser avec douceur mon dos. Puis, elle était revenue sur mon torse. 

 

— Tu es plutôt plate, même pour une Asiatique, non ?

 

Il avait ri, la tête déjà baissée. Avant que je ne puisse l’arrêter, Keith avait agrippé la protubérance de ses dents. Incapable de me retenir, je m’étais maintenu à sa tête avec désespoir. Suçant avec lenteur, mais violence, Keith avait caressé ma peau nue. 

 

Ma conscience s’était éparpillée. L’odeur des phéromones qui s'échappaient du corps de Keith s’était imprégnée en moi, jusqu’à la moelle épinière. En haletant à de nombreuses reprises, j’avais fait courir ma main le long de son corps avec frénésie. 

 

Quand sa main s’était glissée dans mon pantalon et avait agrippé avec fermeté mes fesses, je m’étais apprêté à parler. Pourtant, le cri de Keith était venu en premier.

 

— C’est quoi ce bordel ?

 

Plongé dans sa douceur, je n’avais pas réagi tout de suite. Il m’avait repoussé violemment. Dans un bruit sourd, une douleur avait parcouru mon corps entier. J’avais recouvert une partie de ma raison seulement après avoir été jeté à terre, tel un torchon. 

 

Keith m’avait regardé de haut, debout. Pour être plus précis, il m’avait foudroyé du regard en serrant les dents. Son odeur incroyablement douce il y avait encore quelques secondes, s’était répandue dans tout l’espace, et m’avait embrouillé les idées. Alors que je m’éloignais, toujours au sol, Keith m’avait craché à travers ces dents : 

 

— T’es un mec ?

 

J’avais cligné des yeux sous le choc. Il n’avait pas attendu de réponse. La preuve de ma masculinité avait été clairement exposée par mon pantalon à moitié baissé. 

 

Quand il avait vu mon membre misérablement rétréci, il avait porté rapidement sa paume à sa bouche. L’instant d’après, il avait eu un haut de cœur, tandis qu’il avait détourné la tête. Je n’avais pu que fixer son large dos. 

 

— Putain, qu’est-ce que tu m’as fait ? avait crié Keith d’une voix brisée. 

 

Ses yeux violets s’étaient transformés en un brasier. J’avais retenu mon souffle de surprise. 

 

Ses pupilles….

 

Ce n’était plus le violet caractéristique des Alphas Dominants. Une paire d’yeux dorés, brillant tel le sable du désert sous un soleil de plomb, m’avait fixé. 

 

Qu’est-ce qui vient de se passer ?

 

En pleine confusion, la curiosité m’avait piqué. J’avais entendu que les pupilles de certaines personnes changeaient selon leur état émotionnel. Était-ce son cas ?

 

À l’époque, je ne savais pas que la couleur des yeux des Alphas Dominants changeait dès lors qu’ils sécrétaient un nombre important de phéromones. Tandis que j’étais resté assis sans bouger, les phéromones enragées de Keith s’étaient déversées telle une cascade et avaient empli la tente entière. Enseveli sous elles, j’avais respiré avec difficulté. 

 

Quand j’avais remarqué qu’il regardait autour de nous comme à la recherche d’une arme potentielle, j’avais été frappé d’une peur tardive, et je m’étais relevé à l’aide de toutes mes forces. Je ne savais pas comment j’allais finir si je restais assis là plus longtemps. Tous les scénarios que j’avais imaginés finissaient mal. 

 

Je n’avais pas eu le temps d’expliquer que c’était lui qui était venu à moi en premier. Je m’étais enfui, paniqué, lorsqu’il avait agrippé une longue barre. Mes jambes s’étaient affaissées et j’étais tombé face la première contre le sol, dans un cri aigu, mais je n’en avais même pas ressenti la douleur. 

 

Il avait semblé déterminé à me battre à mort. Si je ne m’étais pas enfui, c’est ce qu’il aurait sûrement fait. Il n’avait aucune raison de ne pas le faire. 

 

Tandis que je m’étais relevé afin de continuer à courir, il avait craché toutes sortes d’insultes et de jurons dans mon dos. Bien que titubant, j’avais foncé droit devant moi aussi vite que je l’avais pu, sans regarder une seule fois derrière moi. 

 

Quand finalement je m’étais assez éloigné pour ne plus sentir son odeur, je m’étais effondré au sol, cherchant désespérément de l’air.  

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