Embrasse-moi, menteur

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Présenté par : Jinrou-Scantrad

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Traduction : Alcancia

 

Correction : Angie

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Chapitre 2

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Emma cria immédiatement d’un ton aussi aigu qu’une soprane. 

 

— Mon Dieu, qu’est-ce qui s’est passé ?

 

Je n’étais pas surpris qu’elle soit choquée, mais je n’avais pas le temps de lui expliquer. J’avais déjà quinze minutes de retard, alors je ne m’arrêtai pas.

 

— Où en sont les préparatifs pour la réunion ?
 

Elle me suivit immédiatement. 

 

— Tout est prêt comme tu l’as demandé. Tous les cadres sont ici. Mais surtout, Yeonwoo, tu dois au moins changer ta chemise !

 

Je refusai sans aucune hésitation. 

 

— Je vais bien. Est-ce que tout a été imprimé ? Il y a des copies supplémentaires en cas d’erreur ? 

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— Ah, oui.

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— Bien. Attends dans la salle de réunion. 

 

Je hochai la tête et quittai le secrétariat pour me diriger vers le bureau du président. Je m’étais précipité comme un fou, mais je n'avais seulement réussi qu'à arriver à l'heure pour la réunion. Je n’avais même pas le temps de m’arrêter aux toilettes pour me regarder dans un miroir. C’était sans doute mieux. Si je vérifiais, de mes propres yeux, le désordre de ma tenue, alors je voudrais sûrement finir ma journée immédiatement et rentrer chez moi.

 

L’œil qui avait été percuté par le stylo plume palpitait et je sentais que ma paupière était gonflée. Tout en pensant vaguement à mon apparence qui devait être épouvantable, je marchai jusqu’à la pièce au fond du couloir. Je passai devant mon bureau, à côté de l’entrée, et je m’arrêtai devant la porte du bureau du président. 
 

Après avoir pris une brève inspiration, je frappai à la porte d’un rythme précis. Même si je n’avais pas de réponse, je l’ouvrirais après une légère attente, comme toujours.

 

Mais alors, cette dernière s’ouvrit tout à coup. Quand je fis un pas en arrière par réflexe, l’homme qui était sur le point de sortir s’arrêta brusquement. 

 

— Oh, mon Dieu, s’exclama-t-il. 

 

Au même moment, les phéromones délicieusement sucrées d’un Alpha Dominant assaillirent mon nez. 

 

— Putain…

 

Je jurai presque à voix haute. Mais je me repris et couvris mon nez à la hâte de ma manche et retint mon souffle. Alors que je devenais pâle, luttant pour ne pas respirer, tout ce que je pouvais faire était de cligner des yeux. Il me regarda, amusé. 

 

Keith Knight Pittman. 

 

Une œuvre d’art créée par Dieu, dans le seul but de démontrer l’injustice aux Hommes.

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Son père était le président de P Financial Institution, la seule société à la tête de l’industrie financière américaine. Keith était l’héritier de la très respectée Famille Pittman, bien qu’il dirige actuellement une société de divertissement. Non seulement il avait l’argent et le pouvoir, mais c’était aussi un Alpha Dominant, un petit groupe de personnes qui représentait moins d’un dixième de la population mondiale. En d’autres termes, il était au plus haut sommet de la chaîne alimentaire. 

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Comme on pouvait s’y attendre d’un Alpha Dominant qui possédait naturellement des phéromones attractives et une beauté supérieure, cet homme captivait les autres au premier regard. 

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À cause de cela, je devais faire face à des inconvénients absurdes pour régler ses affaires depuis que je travaillais pour lui en tant que secrétaire. Les derniers évènements défilèrent devant mes yeux tels un diaporama. Frappé d’un soudain accès de colère, je me renfrognai. 

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— Tu es enfin calmé ? demanda-t-il alors que je reprenais mon souffle. 

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Il était appuyé contre le chambranle de la porte et m’observait, son visage était semblable à celui d’un étranger qui venait de voir un spectacle amusant, ni plus ni moins. En plus de ça, Keith me regarda de haut en bas avant de fixer son regard sur mon visage. 

 

— C’est quoi cet accoutrement de chien battu ?

 

Bien qu’un sourire s’attarde sur ses lèvres, il se moquait ouvertement de moi. Le dégoût dans ses yeux en était une preuve flagrante. Puisqu’il faisait partie des perfectionnistes qui ne montraient jamais un seul signe de désordre, il l'exigeait des autres aussi. Bien sûr, ce n’était pas non plus à mon goût de me balader dans « cet accoutrement de chien battu ». Tout en faisant taire la colère qui bouillonnait en moi, je lui rendis son regard. 

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— Mademoiselle Élisa a signé le contrat. 

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Je commençai mon rapport de façon formelle. 

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— Sa compensation lui sera remise au plus tard cette semaine. Elle a aussi accepté notre demande concernant vos futures relations. Le contrat va être soumis à des procédures légales afin de prévenir tous conflits superflus qui pourraient...

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— Hé, m’interrompt-il brusquement. J’ai besoin de connaître tous les détails ?

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Je le fixai en silence. Son visage, qui était généralement plein d’indifférence, était peint d’une once d’agacement. 

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En voyant un pli se former entre ses sourcils, je répliquai, stoïque ; 

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— Non. 

— Alors tu crois que j’ai envie de les savoir ?

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Tout en gardant une attitude rigoureuse, je lui répondis à nouveau. 

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— Non, mais c’est mon travail de vous rendre compte de tout. 

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Keith finit par être réellement irrité et se décolla du cadre de la porte. 

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— Ne t’embête plus à me rapporter des choses aussi futiles à partir de maintenant.

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