Embrasse-moi, menteur

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Présenté par : Jinrou-Scantrad

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Traduction : Alcancia

 

Correction : Angie

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Chapitre 3

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Keith se fichait de ce qui pouvait arriver aux personnes qu'il abandonnait, elles étaient aussi insignifiantes que des grains de poussière. Bien que je le sache très bien, je ne pouvais m’empêcher de ressentir de la déception. Une sensation exacerbée par mon coeur qui battait si fort à la vue de son visage parfait malgré tous ses défauts.

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— Je m’excuse sincèrement de vous avoir énervé. La réunion peut commencer, tout le monde vous attend. 

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Keith soupira légèrement, comme pour souligner mon pathétisme. J’étais sur le point de le suivre quand il tourna soudain la tête. 

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— Qu’est-ce que tu fais ?

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— Je viens avec vous, M. Pittman, lui répondis-je en le regardant droit dans les yeux. 

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Il ricana, incrédule. 

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— Avec cet accoutrement ? Tu veux me faire honte ?

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— En quoi ma tenue vous ferait-elle honte ?

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Ah. Je réalisai  l'erreur que je venais de commettre. Devant mon hésitation, Keith inclina la tête et plissa les yeux. 

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— Tu n’es pas stupide à ce point-là, n'est-ce pas ?

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— Je suis désolé. 

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Je m’excusai immédiatement. Ses sourcils étaient toujours froncés d’insatisfaction, mais il finit par se détourner. 

 

— Yo. 

 

Nous regardâmes la personne qui nous interpellait. Keith me bloquait la vue, mais grâce à la douce odeur qui s’était amplifiée, je n'en avais pas besoin pour le reconnaître. 

 

Qui se ressemble s’assemble.

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L’ami de Keith était lui aussi un riche, puissant et séduisant Alpha Dominant. En plus de cela, ils étaient tous deux joueurs de polo. Si je devais pointer une de leurs différences, je dirais que Grayson Miller était beaucoup plus fringant. Cet homme était un amant passionné envers tous ceux avec qui il sortait. 

 

Bien que son amour s'estompe de manière rapide et froide. 

 

Une célèbre rumeur disait qu’il avait ri au nez d’une femme qui était sur le point de se suicider après qu’il ait rompu avec elle. Le plus terrifiant étant qu’il avait ri à cœur joie, comme s’il n’avait jamais vu meilleur spectacle. C’était ce que lui avait dit Grayson alors qu’elle était désespérée. 

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— Seigneur. Même si tu fais ça, tu n’auras toujours aucune valeur à mes yeux. Mais si tu veux me distraire pendant bonne minute, alors oui, vas-y, saute. Je suppose que cela te rendra un minimum utile. 

 

Grayson rit un long moment après ça, au point de se plier en deux. De toutes les personnes présentes, il était le seul à s'en amuser. 

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C’était une terrible façon de mettre fin à une relation. Heureusement, elle avait finalement abandonné l’idée de se suicider, mais il se murmurait qu'elle avait dû consulter pendant un long moment après cela. Bien sûr, Grayson s’en fichait complètement. Il trouva une nouvelle amante, revint sur ses mots en disant que ce n’était pas non plus « la bonne », et se remit à nouveau en quête d’un autre amour. 

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Aussi dur soit-il, il affirmait toujours, qu'au début en tout cas, il était sincèrement amoureux, même s'il agissait ensuite avec une extrême froideur. 

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— Tiens, ne serait-ce pas Yeonwoo ? Ça fait longtemps. 

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Je levai sèchement les yeux vers cet homme exubérant. 

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— Bonjour, M. Miller. 

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— Je t’ai dit de m’appeler Grayson. 

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Il claqua la langue et tendit le bras, mais je reculai prestement. Keith, qui observait la scène, secoua la tête. 

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— Ne t’embête pas. Ce mec n’est pas un bon jouet. 

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— Un jouet ? Je tombe toujours sincèrement amoureux. 

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— Je me dois de refuser, intervins-je fermement. 

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Les deux hommes m'observèrent. La pression de deux alphas musclés mesurant pas moins de deux mètres de haut m’étouffa. Je levai la tête et me redressai, bien que j'aie l'air minuscule à côté d'eux.

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Keith me rendit mon regard et se moqua. 

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— Tu as vraiment des goûts étranges. 

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— Moi ?

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Grayson se tourna vers lui, réellement surpris. 

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Keith m'évaluait du regard, comme s'il mesurait ma valeur. Il reporta son attention vers Grayson.

 

— Tu es sûrement le seul à vouloir flirter avec lui.

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Et Keith était probablement le seul à pouvoir dire ce genre de chose devant l’intéressé. Un moment, je perdis le contrôle de mon expression faciale. Par chance, ils se regardaient en discutant de choses inutiles et ne remarquèrent pas mon égarement. 

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— Pourquoi ça ? Ah, oui. Tu ne couches pas avec des hommes omégas. 

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Grayson ricana, continuant dans sa lancée. 

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— Quel drôle de gars tu fais ! Je n’ai jamais vu d’alpha qui ne couchait pas avec des omégas, à part toi et mon petit frère. Pourquoi tu n’aimes pas les omégas ?

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Keith fronça les sourcils. 

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— Oméga ou non, on parle d’un homme. Ça ne m’intéresse pas. 

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— Les omégas sont différents des hommes ordinaires. Tu le saurais si tu avais déjà couché avec l’un d’entre eux. 

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Grayson rit et tapota l’épaule de Keith. 

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— Tu rates de bonnes choses, Keith. C’est malheureux, vraiment. 

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— Ne me touche pas ! Je n’ai pas besoin de ce genre de chose, cracha froidement Keith en tapant la main de Grayson. 

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— Et surtout, je déteste voir le pénis d’autres enfoirés. Ça me dégoûte rien que d’y penser. C’est toi qui es étrange, à bander quand tu en vois un. 

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Grayson se pencha tout à coup en arrière et s’esclaffa. Il était, étonnamment, allègre. 

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— Écoute, coucher avec un oméga, ce n’est pas comme ça. Ah… si tu n’essaies pas, tu ne pourras jamais comprendre. Même si c’est un homme, les omégas sont différents. Les gens couchent avec des hommes omégas parce que...

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C’est alors que Grayson se stoppa brusquement et me regarda, alors que je me tenais là, à écouter leur conversation. Il semblait avoir oublié que je me trouvais là. 

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