Embrasse-moi, menteur

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Présenté par : Jinrou-Scantrad

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Traduction : Alcancia

Correction : Angie

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Chapitre 4

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— Oups, quel impoli je fais ! Ce n’est pas le moment de parler de ce genre de choses. On continuera plus tard. 

Prétendre se préoccuper de ses bonnes manières après avoir déballé tout ce qui lui passait par la tête était plutôt hypocrite. Il ne pensait aucune des choses qu'il avait dites de toute façon. Je le fixai, impassible. 

Keith répondit à ma place. 

— Peu importe. Il se fiche totalement de tout ça. 

Même si ça m’importait beaucoup, je ne le montrerais pas. Ce genre de traitement n’était pas inhabituel. Il avait réussi à me blesser, comme à chaque fois. 

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— Tu peux tenter de le draguer, mais tu le regretteras. Pour autant que je le sache, c’est la personne la plus ennuyante au monde.

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— Tu crois ?

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Grayson sourit et reporta son attention sur moi. 

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— Je pense qu’il serait amusant au lit. 

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Keith haussa les épaules et quitta la pièce, comme si ce n’était pas ses affaires. Grayson me salua distraitement et le suivit. 

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Quand je fus enfin seul, je m’appuyai contre mon bureau et laissai échapper un soupir tremblant. Soudain, je fus frappé par la sensation d'humidité au niveau de mon entrejambe. Paniqué, je me précipitai dans les toilettes. C’était bien ce que je pensais. On ne pouvait attendre aucune considération de la part de ces hommes arrogants, et attendre d'eux qu'ils contrôlent leurs phéromones. Ils ne cachaient jamais leur nature d'Alpha Dominant. Ils s’entouraient même de leur odeur, vantards. Ils agissaient sans penser aux autres qui pouvaient en souffrir. 

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— Merde, jurai-je entre mes dents. 

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Je m’assis sur l’abattant et me frottai rapidement le front. C’était vraiment horrible. Je priais pour que tous ces Alphas Dominants meurent, une bonne fois pour toutes.

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Mes yeux se révulsèrent. Je mordis ma lèvre. 

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— Keith. 

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Il me suffisait de penser à son odeur pour déclencher des chaleurs. Je fermai les yeux, mon visage rougit, et je marmonnai son nom. Quand je l’imaginai me recouvrir de son corps nu, mon sexe durcit immédiatement et se redressa. 

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J’attrapai la partie génitale que Keith détestait tant et me caressai frénétiquement. Mes jambes s’écartèrent par réflexe et mon intimité devint trempée. Je voulais y insérer quelque chose, mais l'idée même me terrifiait. Je n’avais jamais utilisé de jouet, bien que ce soit un acte très commun. 

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Mais peut-être que si Keith me pilonnait de son membre épais… Si cela se réalisait un jour, je serais fou de joie. 

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— Ah, ahh… hahh.

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Incapable de me retenir plus longtemps, je laissai échapper mes gémissements. Mon intimité était maintenant fébrile et chaude, une nappe en suintait, s'écoulant en longs filets. Les sécrétions qui coulaient de mon gland produisaient un bruit moite à chaque fois que ma main frottait contre ma peau. Je me caressai désespérément, précipitant ma jouissance. 

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— Keith...

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 Tandis que du liquide blanc jaillissait, j’appelai son nom. Je le faisais toujours. Je pensais à lui chaque fois que je me masturbais, et je jouissais en prononçant son prénom. Si Keith le découvrait, il me tuerait. 

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— Hahh, hahh… 

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Toujours assis sur les toilettes, mon esprit s’embruma et je restai là, à cligner des yeux. Dans mon champ de vision brouillé, je vis mon éjaculat qui avait éclaboussé le mur. Je devais le nettoyer, mais je n’avais pas la moindre envie de bouger ne serait-ce que le petit doigt. Depuis combien de jours ne m’étais-je pas lâché aussi intensément ? J’essayai de m'en rappeler, mais j'abandonnai vite. Mes chaleurs allaient bientôt commencer. C’était probablement la raison pour laquelle j’étais plus sensible à ses phéromones. Je pensai à me rappeler de préparer mes cachets, au cas où.

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— Fiou… 

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Je soupirai d’épuisement et finis par me lever. Mon anus, ainsi que la cuvette, étaient couverts de nappe et d’un mixte de différents fluides. Je titubai en tirant la chasse d’eau, et pris mon pantalon, m’assurant qu’il ne soit pas mouillé. 

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J’appelai Emma et lui demandai d’assister à la réunion à ma place avant de commencer à nettoyer. La salle de bain personnelle de Keith était plutôt pratique dans ce genre de cas. Puisqu’il était parti, c’était devenu mon espace privé. Les jambes nues, je rejoignis la douche dans la pièce d’à côté, me lavai et m’essuyai en me tapotant. 

Je retournai dans les toilettes et supprimai toutes traces de mon passage. Quand je remis mon pantalon, l’espace était revenu son l’état habituel, celui qui avait précédé les actes vils impliquant mon patron à l'exception de l'odeur de mes phéromones. 

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Je me reniflai bruyamment, mais rien ne changeait de l’ordinaire. Je ne pouvais pas l’affirmer puisque je n’étais pas capable de sentir ma propre odeur, mais je le savais d’instinct. Peu importe la quantité de médicaments que je prenais, la lourde senteur après l’éjaculation finissait toujours par disparaître. 

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Je n’avais d’autre choix que de sauter le déjeuner et de rester au bureau, en attendant que l’odeur s’estompe. Nettoyer après avoir joui m’avait de toute façon fatigué encore plus, et j'avais envie de ne rien faire. Quand la réunion se finirait, Keith partirait avec Grayson immédiatement pour qu'ils mangent ensemble. J'avais donc pas mal de temps devant moi.

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Je verrouillai la porte du bureau et programmai une alarme avant de me coucher sur le canapé utilisé pour recevoir les clients avant de fermer les yeux. Il ne me fallut pas plus de cinq minutes pour m'endormir profondément. 

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Chapitre 5